Virée à Paris pleine d'émotions!
Vous vous souvenez de cette note ?
Eh bien, malgrès la grève nationale, Vincent, Rémi, Gégé et moi, nous sommes rendus à Paris afin d'assister au spectacle!
Mon père devant se rendre sur place, hop on a profité de la voiture pour économiser un aller de TGV. Sur place, nous avons pas mal de chance avec les métros, qui sont gratuits, et qu'on attend pas + de 5 mn à chaque fois!
Lui ayant dit que j'étais de passage dans la Capitale, j'ai au l'immense privilège d'être invitée par Benjamin Lacombe himself, dans son appart'! Autant vous dire que je n'en revenais pas ... Tout s'est fait très naturellement, il n'a pas du tout la grosse tête et s'est montré très accueuillant.
Je lui ai fait dédicacer quelques livres, puis ils nous a montré des originaux de "Destins de Chiens", "Les amants papillons", et nous a même donné à voir en exclusivité les illustrations, et le texte, d'un livre sur le thème de l'enfance battue, qui va paraître l'année prochaine (et qui promet d'être exceptionnel en tout points) !!! Nous avons même pu voir 2 illustrations originales de Rébecca Dautremer encadrées chez lui.
Nous avons donc passé l'après-midi entière à discuter de tout et de rien, à lui poser mille questions sur son fabuleux travail, et lui de nous répondre en déviant sur 1000 sujets plus différents les uns des autres, et de nous faire découvrir pleins de choses ! (C'est qu'il est bavard! ^^)
(Benjamin Lacombe, Virgile son fameux SharPeï -que l'on retrouve un peu partout dans ses livres-, et moi!)
Mais la nuit tombe déjà (à 17h30 il fait noir, n'est ce pas déprimant?!), on doit se dépecher de chopper un métro avant l'heure de pointe ... C'est ici que nous laissons Gégé, qui est partie passer la soirée chez une de ses amies parisienne, tandis que nous nous remplissons le ventre de quelques 1000 kcal fast-foodiques...
Nous n'avons pas vu l'heure passer : il est déjà 19h15! Nous avons 45 mn pour nous rendre au Théatre Mogador, et nous ne sommes pas vraiment tout près! Nous tentons le métro, mais la "chance" que nous avions jusqu'alors n'est plus au RDV : nous attendons parmis la cinquantaine de passagers sur le quai durant plusieurs minutes... Mais nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre plus longtemps. Nous sortons en vitesse : hop, c'est parti pour 40 mn de marche effrénée dans les rues détrempées de Paris! (heureusement que Rémi a un sens de l'orientation digne d'un GPS dernière génération!).
19h50 : Arrivés rue de Mogador, je suis prise d'un doute ... est ce bien la rue du Théatre? En effet, nous n'avions pas imprimé de plan, et nous avions juste retenu l'adresse de mémoire. La question peut alors sembler idiote, mais les 3 premiers passants à qui je demandais "Bonsoir! Excusez-moi, savez vous où se situe le Théatre du Mogador?", me répondaient négativement ... Si ça se trouve, nous étions complètement à l'opposé! L'adrénaline et le stress commencent à monter.
Je dérange un dernier passant admirant les vitrines animées des Galeries Lafayette, et ouf : "C'est là, juste à 100m sur la gauche!" ... Soulagement. Nous accélérons le pas dans la direction indiquée, et très vite les grandes affiches jaunes se dressent devant nos yeux.
A peine le temps de se faire déchirer nos précieux tickets, que nous voilà assis au 9ème rang, centré ... Merveilleusement bien placés!
Il est 20h10, et les lumières se tamisent avant de s'éteindre complètement, et de laisser percer le chant harmonieux de Rafiki dans toute la salle. Des balcons latéraux, 2 "hommes-gazelles" lui répondent en coeur, les tam-tams retentissent. Nous y sommes.
Je ne peux m'empècher d'attarper les larmes aux yeux, submergée par l'émotion de ce moment que l'on a tant attendu. Et puis ça me rapelle mon séjour à Shanghai l'année dernière. Et puis c'est sublime, pleins de couleurs et de sons magnifiques. Et puis, et puis, et puis.
Les textes retranscrits en français (différemment que dans le dessin animé Disney) choquent un peu au premier abord, mais on s'y fait vite. Sauf pour "l'Amour brille sous les étoiles" qui devient "Quand l'amour surgit soudain" ou je ne sais plus quoi, et vraiment je trouvais que ça n'allait pas. Mais bon, c'est tellement minime.
Jusqu'à 23h, nous sommes transportés, à peine le temps de l'entracte pour revenir sur Terre. Au moment du salut final, deux hôtesses se postent devant la scène au niveau des allées. Elles observent attentivement les visages souriants des spectateurs, leurs bras s'agitant dans tous les sens. Je sors mon appareil photo, tout en applaudissant à tout rompre (en "standing ovation" il va sans dire). Elles me regardent avec les sourcils froncés, je fais comme si de rien n'était. Rideau. Les acteurs réapparaissent pour la seconde fois, je profite de l'excitation pour appuyer sur le déclencheur, et les 2 hôtesses braquent leur lampe torche sur moi, en s'approchant. Je suis au centre d'une allée, elle ne peuvent donc pas m'atteindre, mais elles m'auraient sans doute retiré l'appareil si ça n'avait pas été le cas. Tsss ne pas prendre de photos pendant le spectacle je comprend tout à fait, mais pour le salut final c'est bon quoi!
Voici donc la photo, plutôt réussie d'ailleurs, du délit ^^ :
(clik pour voir en + grand - Scar et Rafiki étaient vraiment géniaux!)
Rideau final. Nous sortons en silence, nous nous arrêtons en vitesse autour du stand "souvenirs-qui-coûtent-la-peau-des-fesses-de-babouin", et marchons en direction de la station de métro la plus proche. Très vite, les langues se délient et nous échangeons nos impressions, les yeux encore tout pétillants... "Quelle journée! Mais quelle journée!" ...